L’ancien membre de la Kneset, Uri Avnery, membre de la direction de Gush Shalom (Bloc pour la paix israélien), a rencontré le Sheikh Muhammad Abu-Tir, député Hamas de Jérusalem au Conseil législatif palestinien . La
rencontre s’est tenue au domicile d’Abu-Tir dans le quartier Zur Baher, à Jérusalem-Est.
Avnery a exprimé une opposition totale à l’intention du gouvernement d’Olmert d’expulser Abu-Tir et trois autres parlementaires élus de leurs maisons de Jérusalem.
Lundi de cette semaine, les quatre hommes ont été convoqués au quartier général de la police de Jérusalem et ont reçu un ultimatum pour démissionner de leur fonction parlementaire - à défaut de quoi ils seraient privés de leur statut de résident de Jérusalem et le gouvernement pourrait les expulser de leurs maisons.
Avnery a dit à Abu-Tir que Gush Shalom demandait l’ouverture immédiate de négociations entre les gouvernements israélien et palestinien, sans conditions préalables, et ceci sur la base de l’arrêt de tout acte violent des deux côtés.
Il a déclaré en outre : « J’étais membre de la Knesset à l’
époque où Jérusalem-Est fut annexée à Israël. Je peux témoigner qu’aucune intention n’a été exprimée à l’époque pour réduire les habitants de Jérusalem-Est au statut de ’résident permanent’, comme s’ils étaient des
immigrants nouvellement arrivés demandant un permis de séjour israélien, lequel peut être supprimé à volonté.
Etant donné que les Palestiniens vivent à Jérusalem depuis cinquante générations au moins, ceci est doublement ridicule et représente une injustice grave ».
Adam Keller, porte-parole de Gush Shalom, compte que bientôt une délégation importante des mouvements de la paix israéliens rencontreront la direction du Hamas afin d’instaurer une première base de dialogue.
Il a rappelé qu’Avnery a été le premier Israélien à avoir rencontré Yasser Arafat, et dit : « Nous avons rempli ce rôle alors et il semble que nous devons le faire encore. »
Keller a rappelé aussi que Shimon Peres, au nom du gouvernement d’Israël, avait pris, en signant les accords d’Oslo, l’engagement formel de ne pas intervenir dans les institutions palestiniennes de Jérusalem-Est ni dans le
droit des Jérusalémites palestiniens d’élire et d’être élus pour une législature palestinienne.
« Comment pouvons-nous demander au gouvernement palestinien de respecter les accords signés, et dans le même temps, nous-mêmes les fouler aux pieds ? »
demande Keller.